Ok, donc si je résume, vous savez désormais pourquoi c’est une bonne idée de créer un blog pour votre entreprise et je vous ai donné plein d’idées de contenu.
La seule chose qu’il vous manque pour créer un blog du tonnerre de feu, c’est un « ton ». Votre ton. Votre « voix », comme on dit parfois (mais non, pas le même genre de voix que dans une célèbre émission de télécrochet).
C’est à travers cette voix que vous ferez passer votre personnalité. C’est ce ton qui fera que vous sortirez du lot.
Prenez l’exemple de ce blog.
Des conseils sur comment créer son site internet et tout ce qui va autour ? Sans vouloir me casser totalement ma baraque, je dois bien l’avouer, il y en a à la pelle.
Des conseils utiles et avérés sur comment créer son site internet ? Là déjà, on réduit bien le nombre, mais il en reste tout de mêmes quelques-uns.
Des conseils non seulement utiles et vrais mais aussi compréhensibles, écrit en français de tous les jours et dispensés par des gens qui font des blagues pourries et des références à des émissions de télé-réalité ? Là, c’est déjà plus rare. Et c’est ça qui (normalement du moins) fait qu’on sort un peu du lot.
Dans chacun de nos articles, nous infusons une partie de notre personnalité. Comment ? En se comportant sensiblement de la même manière qu’on le ferait si on était vraiment en face de vous.
D’ailleurs, quand j’écris pour le blog, je vous ai en face de moi. Enfin, dans ma tête. Je vous imagine.
C’est ça le secret d’un blog intéressant : parler à des gens imaginaires.
(Hmm, espérons que personne ne sorte cette phrase de son contexte…)
Attention, pas n’importe quelle personne imaginaire. Il ne suffit pas d’imaginer le Capitaine Haddock ou Marylin Monroe. Non, il vous faut imaginer votre client idéal.
Celui ou celle qui vous motive à sortir de votre lit le matin, celui ou celle qui vous inspire pour faire votre meilleur travail, celui ou celle que vous avez vraiment envie d’aider !
Imaginez-le, visualisez-le, décrivez-le. Si si, vraiment, décrivez-le en détail. Et ensuite, écrivez-lui ! C’est aussi simple que ça.
Prenons un exemple.
Quand j’écris pour Mademoiselle Dentelle, je n’écris pas à toutes les futures mariées. Je m’adresse uniquement à Aurélie.
Aurélie a 28 ans et organise son mariage en 16 mois. Sa belle-mère est un peu casse-bonbon mais elle fait avec parce que son fiancé parvient plutôt bien à la remettre à sa place (la belle-mère, pas Aurélie). Et puis sa mère à elle n’est pas beaucoup mieux.
Aurélie n’a pas encore d’enfants mais elle a hâte que ce mariage soit enfin terminé parce que c’est le prochain projet sur la liste. Elle vient d’une famille assez nombreuse et ses frères ne sont pas très impliqués dans l’organisation (mais ils sont plus jeunes qu’elle, alors elle trouve ça plutôt normal).
Et puis elle ne pensait pas un jour se perdre autant dans cette organisation de mariage, mais elle se retrouve très stressée, avec plein de projets et pas assez de temps pour les faire, à se demander si elle n’en fait pas trop, mais en voulant malgré tout que tout tout tout soit parfait.
(Quand je vous disais qu’il fallait que ça soit détaillé, vous voyez, je n’exagérais pas !)
Est-ce que ça peut paraître un peu bizarre que j’écrive à une fille qui n’existe pas en vrai ? Oui, je vous l’accorde.
Est-ce qu’Aurélie a le même profil que toutes les futures mariées qui lisent Mademoiselle Dentelle ? Non, bien sûr.
Mais parce que j’ai l’impression de la connaître, il m’est plus facile d’imaginer les problèmes qu’elle pourrait rencontrer. Lorsque je m’adresse à elle en particulier, il m’est nettement plus facile d’écrire avec un ton léger et amical.
Et au final, les autres futures mariées lectrices s’y retrouvent aussi. Il leur suffit d’adapter mentalement une ou deux choses pour se reconnaître dans ce que j’écris.
C’est pour ça que je vous invite à imaginer votre propre Aurélie. Votre client idéal. Le décrire en détail, lui donner un prénom, un âge, une histoire…
Il ne vous restera qu’à le visualiser quand vous réfléchissez à des sujets pour votre blog, et ensuite quand vous les rédigez. Comme si vous l’aviez en face de vous.
Parce que quand on veut parler à tout le monde, finalement, on ne parle à personne.